Menahem Pressler
Ce qui est parfait dans ce Nocturne
de Chopin, dit posthume,
c’est le grain de beauté sur la joue de la spectatrice
accoudée au balcon, paupières closes,
et aussi un peu la lenteur
des mains du nonagénaire
au clavier, maintenant
en grigou la tension romantique
de la mélodie, étirant l’attente,
multipliant le plaisir, du bout des doigts,
dans les organes et les cerveaux
de tant de beautés muettes.
30/11/2025